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L'INTERVENTION

La découverte d’un spondylolisthésis ne doit pas conduire systématiquement à une intervention. Il est maintenant prouvé :
  • que des patients peuvent être porteurs de spondylolisthésis sans n’avoir aucune douleur.
  • que des patients peuvent souffrir de douleurs en rapport avec un spondylolisthésis, et guérir avec le traite- ment médical.
Il existe actuellement un accord pour proposer une intervention pour un spondylolisthésis à des patients souf- frant de douleurs des membres inférieurs (sciatique ou cruralgie), et de douleurs du dos (lombalgies), malgré le traitement médical bien conduit ayant comporté rééducation, corset, anti-inflammatoires, antalgiques, myorelaxants, et éventuellement infiltrations.

L’élément déterminant pour décider d’une intervention est la tolérance du patient à sa situation, on opère quand le patient a eu un traitement médical complet et «qu’il en a marre d’avoir mal».
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Un déplacement très important ou une aggravation progressive du déplacement, notamment chez l’enfant, peut imposer l’intervention.
Il n’y a en règle pas d’urgence à opérer un spondylolisthésis, en dehors de 3 situations exceptionnelles :
  • sciatique paralysante : entraînant une paralysie du pied
  • syndrome de la queue de cheval : troubles pour uriner
  • sciatique hyperalgique (restant très douloureuse malgré le traitement)

Techniquement, un spondylolisthésis est toujours opérable, mais on ne propose pas d’intervention quand on pense qu’il n’est pas responsable des douleurs du patient, ou qu’il y a peu de chances de l’améliorer.

Les buts et bénéfices escomptés

Le but est d’obtenir un soulagement de la sciatique, et des douleurs des membres inférieurs. Les études récentes montrent que ces interventions permettent un tel bon résultat dans environ 80% des cas. Le résultat est souvent moins favorable sur les lombalgies (douleurs du dos), pour lesquelles il ne faut pas espérer un soulagement total. Ce sont souvent les douleurs du dos qui retardent la reprise du travail, surtout dans le cas d’une profession très physique.

L'ntervention

Si le patient souffre douleurs dans les jambes, le but est de «décoincer le nerf», sous anesthésie générale, en allant par une incision dans le bas du dos, ouvrir le canal au milieu des vertèbres où passent les racines, et «grignoter les vertèbres» pour libérer le sac et les racines nerveuses, il s’agit de la libération (laminectomie) Il est très souvent nécessaire d’y ajouter une arthrodèse, qui est la fusion de deux ou plusieurs vertèbres entre elles, pour éviter que leurs mouvements exagérés soient aussi une cause de compression neurologique.

Pour réaliser la fusion, on utilise une greffe osseuse placée entre les vertèbres en cause, (sur les cotés de la vertè- bre, ou dans le disque), qui va, comme pour la consolidation d’une fracture, former un pont osseux entre les vertèbres, l’os utilisé pour la greffe étant prélevé localement ou sur la partie postérieure du bassin.
Pour immobiliser les segments, et en attendant la consolidation osseuse, il est souvent nécessaire de mettre en place du matériel métallique (en titane le plus souvent), vissé dans les vertèbres, appelé matériel d’ostéosynthèse ou instrumentation. Lorsqu’une greffe est réalisée dans le disque, la mise en place d’un implant en
plastique (cage) peut être nécessaire.

Si la vertèbre est très déplacée, l’instrumentation peut permettre de corriger
le déplacement (réduction). Il est rarement nécessaire de corriger complè- tement le déplacement. La plaie est refermée en laissant en place un drainage par un tuyau en plastique relié à une bouteille aspirant le sang, qui sera enlevée 2 à 3 jours après l’intervention.

La réalisation d’une deuxième intervention, par voie antérieure, pour compléter le greffe peut être nécessaire.
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Les suites de l'intervention

Le kinésithérapeute vous apprendra dès le lendemain ou le surlendemain la technique pour vous lever, et vous pourrez le faire ensuite autant que vous le souhaiterez. Vous pourrez sortir environ 7 jours après l’intervention, lorsque vous arriverez à marcher, à rester debout le temps d’un repas, et à monter et descendre un escalier. Le chirurgien est le plus à même de vous donner des précisions sur les délais nécessaires avant de pouvoir vous asseoir et entreprendre des trajets automobiles. Un arrêt de travail de 3 mois minimum est à prévoir.

Le port d’un corset pendant quelques semaines ou quelques mois peut s’imposer, notamment s’il n’a pas été réalisé d’instrumentation. L’intervention ne peut se réaliser sans aucune douleur, mais celles-ci sont en général bien maîtrisées par les traitements analgésiques administrés après l’intervention. Le médecin anesthésiste est le plus à même de donner les informations utiles à ce propos.

Téléchargez la fiche pour connaître les risque encourus

Source : Ce contenu est issu de la Société Française de Chirurgie du Rachis

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  • Publié le 23 mars 2020
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